Dire le gros mot »merde » à quelqu’un avant un examen, un concours ou un entretien, c’est lui souhaiter bonne chance ? Mais d’où vient cette expression un peu particulière ?
Très courante dans le monde du spectacle, se dire «merde» pour se souhaiter bonne chance remontrait au XIXe siècle. Elle ferait référence au crottin de cheval gisant à l’époque devant les salles de théâtre. En effet, les spectateurs, souvent des bourgeois ou des aristocrates, se rendaient généralement aux représentations en calèches.
En l’absence de parking, les cochers stationnaient près des entrées pour déposer et attendre le retour de leurs passagers.
Plus il y avait de calèches devant le théâtre, plus il y avait de monde dans la salle, et du beau monde. Par conséquent, plus il y avait de monde, plus il y avait de chances de retrouver des tas de crottin de cheval devant le théâtre !
Ainsi, les comédiens stressés avant la représentation, se souhaitaient mutuellement »de grosses merdes », c’est-à-dire beaucoup de monde au spectacle.
Pour l’anecdote, en Angleterre, pour attirer la bonne fortune et provoquer des représentations à guichets fermés, il faut lancer à la troupe avant son entrée en scène, « Break a leg! » (Cassez-vous une jambe !). Une explication de ce terme est qu’en saluant à la fin du spectacle, on plie sa jambe, on la « casse ». Ainsi, « break your leg » serait une façon de souhaiter de nombreux saluts en réponse à de nombreux applaudissements !